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Endométriose et gestion du stress : pourquoi il aggrave l’inflammation et comment le réguler

  • Photo du rédacteur: Amélie Drot
    Amélie Drot
  • 26 mai
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 août

Le stress est un facteur clé de l'endométriose. Il peut provenir de l'environnement extérieur, de l'intérieur, au sein même de l'organisme via des mécanismes naturels.

L'endométriose est souvent associée à un stress oxydatif élevé. Il semblerait qu'il y ait un déséquilibre entre le stress oxydatif et le nombre d'antioxydant présents dans le corps. Il renforce l'inflammation.


La respiration et l'endométriose

L'inflammation peut être modulée de différentes manières : par l'alimentation, l'activité physique, la respiration...

Nous avons tendance à oublier que nous avons un outil formidable, gratuit et à disposition de tous :


💨 La respiration

Le pouvoir de la respiration est incroyable et nous le sous-estimons souvent.


Comment la respiration peut-elle jouer un rôle dans la diminution du stress ?


Il faut s'intéresser de plus près notre système nerveux. Celui-ci est composé d'un système nerveux autonome composé lui-même :


  • Du système orthosympathique : le système de survie. Il est enclenché en cas d'urgence. Le cœur et la respiration s'accélèrent afin d'apporter le maximum de sang aux muscles pour réagir à l'urgence, fuir ou combattre.

  • Du système parasympathique : le système de la récupération, du repos. Le corps peut faire son travail, le métabolisme fonctionne, le corps se nettoie et se régénère.


La respiration va solliciter le système parasympathique et ainsi diminuer le stress.


Le stress est un mécanisme normal du corps, il devient néfaste lorsqu'il devient chronique. Le corps est alors constamment en "état orthosympathique", il n'a plus le temps pour se régénérer et se nettoyer.


Endométriose et gestion du stress, quelles sont les respirations simples que nous pouvons intégrer dans notre quotidien ?


  • La respiration ventrale : la base de la respiration. Nous avons une respiration rapide qui se situe au niveau de la poitrine. Pour favoriser le système parasympathique, il est nécessaire de respirer plus profondément.

    Les bénéfices de la respiration ventrale : diminution du stress, impact sur la gestion des émotions, favorise la récupération, l'endormissement, la digestion, massage viscéral...


  • La cohérence cardiaque :  respiration ventrale à pratiquer 5 minutes, 3 fois par jour. Il est nécessaire de se dégager ce temps en mettant une alarme dans son agenda pour favoriser la mise en pratique.

    Les bénéfices de cette respiration : diminution du stress, réduction des douleurs chroniques, favorise l'endormissement...


La respiration agirait sur le système cardiovasculaire, mais également sur le nerf vague.


Le nerf vague (ou nerf pneumogastrique) et l'endométriose


Il fait partie du système parasympathique et s’étend du tronc cérébral jusqu’à l’abdomen, en innervant de nombreux organes sur son passage. Il régule la fréquence cardiaque, favorise la digestion (par la mobilité intestinale et la sécrétion d'enzymes), module également la réponse inflammatoire et participe à la régulation du tonus musculaire des organes viscéraux. Il semblerait que son activation favorise la sécrétion d’acétylcholine, un neurotransmetteur qui limite la libération de cytokines pro-inflammatoires. Il est donc très intéressant dans le cadre de maladies inflammatoires comme l'endométriose.


De plus, une étude conjointe entre l'institut pasteur et l'INSERM a démontré l'implication du nerf vague dans la dépression « Il relie le cerveau à différents organes dont le système digestif et constitue ainsi un lien anatomique direct entre les deux. En outre, des bactéries intestinales sont retrouvées en proximité de ce nerf et impactent son activité, explique Eleni Siopi, première auteure de ces travaux. Et ce nerf est relié à des régions cérébrales impliquées dans la gestion des émotions. »


Nous savons donc qu'un microbiote de qualité impacte nos humeurs et notre mental. Les états dépressifs peuvent être importants en cas d'endométriose, il est d'ailleurs commun de retrouver une dysbiose intestinale avec cette pathologie, d'où l'importance de privilégier une alimentation diversifiée qui favorise un microbiote de qualité.


C'est la raison pour laquelle, en tant que Naturopathe, il est important d'agir sur les 3 piliers : l'alimentation, l'activité physique et la gestion du stress.

Agir sur une seule de ces causes ne serait pas suffisant pour faire face à une pathologie systémique.


Prendre soin de soi

Lorsqu'on vit avec l'endométriose, c’est souvent reprendre les rênes d’un corps que l’on a parfois l’impression de ne plus comprendre. La respiration est une clé simple, accessible, puissante — trop souvent sous-estimée. En apprenant à mieux respirer, on ne fait pas que diminuer le stress : on soutient activement le corps dans ses fonctions profondes de régulation, de digestion, d’équilibre nerveux et même d’immunité.

 

Rien ne remplace une approche globale. En tant que Naturopathe, je suis convaincue que l'écoute de son corps, l’attention à son hygiène de vie et des outils comme la respiration peuvent réellement transformer notre quotidien. 🌿

 

Endométriose et gestion du stress, et si la solution était de prendre une grande inspiration… là, maintenant ?

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