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Charge mentale et endométriose : comment elle alimente les douleurs et comment la réduire

  • Photo du rédacteur: Amélie Drot
    Amélie Drot
  • 2 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 août

Vivre avec l’endométriose, c’est bien plus que vivre avec des douleurs. C’est vivre avec une multitude de pensées, d’anticipations, de responsabilités invisibles. Organiser ses journées en fonction de ses cycles, adapter son alimentation, gérer sa fatigue chronique, ne pas oublier les rendez-vous médicaux, expliquer (encore et encore)… Cela ne se voit pas, mais ça pèse lourd.


Ce poids invisible, c’est ce qu’on appelle la charge mentale. Et dans le cadre d’une maladie chronique comme l’endométriose, elle peut devenir écrasante.


Une femme allongée sur le lit qui indique la charge mentale

🧠 Qu’est-ce que la charge mentale ?


La charge mentale, c’est ce travail permanent du cerveau à penser à tout, tout le temps. Elle peut concerner le quotidien (courses, tâches ménagères, planning familial) ou des aspects plus profonds comme la gestion émotionnelle, la douleur, l’organisation personnelle ou la culpabilité.


Dans l’endométriose, elle s’exprime de façon spécifique :

  • Penser à adapter son emploi du temps en cas de crise

  • Ne pas oublier un traitement, un complément, un RDV

  • Préparer des repas adaptés à ses douleurs ou à son microbiote

  • Anticiper les effets secondaires des règles ou d’un médicament

  • Justifier son état auprès de l'entourage ou au travail

  • Se demander si on sera "à la hauteur", malgré tout


Cette charge est mentale, mais elle a des répercussions très physiques.


🔥 Stress, inflammation et cercle vicieux pour l'endométriose


La charge mentale est souvent vécue comme du stress diffus. Et lorsqu’il devient chronique, ce stress active en continu notre système nerveux "d’alerte", le système orthosympathique.


Résultat :

  • Le corps est en état de tension permanente

  • Le sommeil est perturbé

  • L’inflammation s’installe

  • Et les douleurs sont amplifiées


L’endométriose étant déjà une pathologie inflammatoire, ce stress chronique devient un véritable amplificateur de symptômes, d'où l'importance prendre en compte la charge mentale et l'endométriose.



🛠 Comment alléger sa charge mentale ?


La première étape, c’est d’en prendre conscience. Nommer ce que l’on vit, c’est déjà le début d’un apaisement. Ensuite, il existe des petits leviers concrets que tu peux intégrer progressivement.


✍️ écrire ce que tu as à faire


Un carnet ou une application peuvent t’aider à vider ton esprit et à y voir plus clair. L’écriture permet de poser les choses et de faire de la place intérieure.


🤝 demander de l’aide ou déléguer


Même ponctuellement. Tu n’as pas à tout porter seule.


🌬 Respirer en conscience


Activer ton système parasympathique par la respiration diminue la charge émotionnelle.

(👉 Tu peux relire mon article sur stress et endométriose).


🔄 Créer des routines douces


Des habitudes simples et régulières allègent la charge mentale décisionnelle : une tisane digestive chaque soir, une pause respiration après le déjeuner, un repas-type en période de règles…


💛 Cultiver l’auto-bienveillance


Te répéter que tu fais du mieux que tu peux, sans comparaison, sans pression.


Charge mentale et endométriose, en conclusion


L’endométriose est une maladie systémique. Et comme toute maladie chronique, elle ne touche pas que le corps. Elle mobilise aussi énormément d’énergie mentale, émotionnelle, organisationnelle. C’est cette dimension qu’on oublie trop souvent.


Mais bonne nouvelle : on peut alléger cette charge. Pas d’un coup, mais pas à pas. En respirant, en écrivant, en se faisant aider. En prenant soin de son système nerveux, autant que de son alimentation.


Et surtout, en se rappelant ceci :

Tu n’as pas à tout gérer seule. Ton bien-être commence aussi par t’alléger l’esprit.

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