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Endométriose : associer médecine conventionnelle et naturopathie pour une prise en charge globale

  • Photo du rédacteur: Amélie Drot
    Amélie Drot
  • 30 juin
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 août

naturopathe spécialisée endométriose


L’endométriose est une maladie chronique qui n’est reconnue que depuis peu de temps au regard de sa prévalence. Pourtant, on retrouve des traces écrites de symptômes similaires à ceux de l’endométriose dès l’Antiquité. Malheureusement, cette pathologie a longtemps été mise de côté, certains professionnels de santé assimilant les douleurs de l’endométriose à de l’hystérie, faute de lésions visibles à l’œil nu.

Si rien n’était observable, ces douleurs ne pouvaient-elles pas être dans la tête ?


A ce jour, nous entendons de plus en plus parler de l’endométriose, et c’est une bonne chose : plus elle est médiatisée, plus elle fera l’objet d’études scientifiques, et plus les recherches avanceront vers des traitements thérapeutiques adaptés.


Les traitements allopathiques de l’endométriose


Nous disposons malheureusement de peu de solutions. Le traitement de première intention est généralement la pilule contraceptive, qui permet de mettre le cycle menstruel en pause, de réduire les douleurs et de limiter les endométriomes (kystes d’endométriose). Cependant, cette solution ne convient pas à toutes les femmes, car la maladie peut continuer à se développer. En effet, les cellules d’endométriose peuvent produire elles-mêmes des œstrogènes, ce qui favorise le développement des lésions. Même sous pilule, le corps continue à produire des œstrogènes, ce qui entretient les douleurs existantes.


D’autres alternatives existent, plus ou moins invasives, comme le traitement chirurgical. Celui-ci a longtemps été préconisé, mais avec le recul, il est aujourd’hui moins systématiquement recommandé. La chirurgie ne permet pas toujours de retirer 100 % des lésions, et elle peut parfois entraîner de nouvelles douleurs post-opératoires.


Des traitements symptomatiques existent également, comme les antalgiques ou les anti-inflammatoires : paracétamol, AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) comme l’ibuprofène, ou, dans les cas plus sévères, des antalgiques de niveau II comme la codéine ou le tramadol. Ces traitements ne modifient pas l’évolution de la maladie, mais améliorent ponctuellement la qualité de vie.


Pourquoi un accompagnement naturopathique ?


La naturopathie est une médecine traditionnelle, au même titre que la médecine chinoise ou l’ayurvéda. Elle permet d’établir un bilan de vitalité et de comprendre notre hygiène de vie dans sa globalité. Elle cherche à identifier la cause des déséquilibres – la cause de la cause – pour agir sur le terrain et restaurer l’homéostasie du corps. En naturopathie, nous croyons que le corps possède des capacités naturelles de régénération, qu’il convient d’optimiser.

Pour cela, il est essentiel de revoir notre hygiène de vie globale. Qu’est-ce qui, dans notre quotidien, a pu créer un déséquilibre ? Est-ce l’alimentation ? L’environnement ? La sédentarité ? Ou bien un cumul de tous ces facteurs ?


Notre mode de vie moderne a profondément changé, et nous avons souvent perdu le sens des priorités. Nous vivons dans l’urgence, avec une routine qui favorise le stress, une alimentation industrielle, un manque de sommeil..., des habitudes devenues la norme.

Ce mode de vie contribue au développement croissant de pathologies graves, comme les cancers, mais aussi de nombreuses maladies chroniques, dont les causes sont souvent similaires :

  • Une alimentation ultra-transformée, riche en produits industriels ;

  • Un stress quotidien élevé, lié au travail ou à la sphère personnelle ;

  • Une forte sédentarité : beaucoup d’entre nous passent la journée assis derrière un ordinateur ;

  • Un manque de sommeil chronique, perçu comme une perte de temps alors qu’il est vital à la régénération du corps.


Tous ces éléments engendrent des dysfonctionnements. C’est pourquoi, en naturopathie, nous cherchons à respecter le rythme de chacune, à écouter la personne dans sa globalité et à adapter son environnement à la réalité de sa pathologie. Ce travail permet à l’endométriose de s’apaiser, de laisser davantage de place à la joie, au plaisir et à la légèreté.

Le chemin est difficile, car il suppose de revoir en profondeur ses habitudes, de cuisiner, de prendre du temps pour soi et de ne plus courir après le temps.


Pourquoi la médecine et la naturopathie sont vos alliés pour lutter contre l’endométriose ?


Les consultations médicales classiques, souvent limitées à quinze minutes, ne laissent que peu de place à l’exploration du vécu global de la personne : hygiène de vie, alimentation, sommeil, stress, histoire personnelle… Or, dans le cadre d’une pathologie chronique comme l’endométriose, ces éléments jouent un rôle majeur dans l’évolution des symptômes.

La naturopathie offre ici une approche complémentaire précieuse. Lors d’un premier rendez-vous, qui dure en moyenne 1h30, un véritable temps d’écoute est accordé pour comprendre la personne dans sa globalité. Ce regard holistique permet de co-construire un accompagnement personnalisé et durable, en identifiant les leviers d’action sur le long terme.


Une solution pour soulager les douleurs d’endométriose


Pour autant, l’accompagnement médical allopathique reste indispensable. Il offre un soutien essentiel, notamment lors des phases où la douleur devient trop intense et altère le quotidien. La mise sous pilule, par exemple, peut représenter une solution transitoire utile : elle permet parfois de soulager suffisamment les symptômes pour retrouver de l’énergie et mettre en place, en parallèle, une nouvelle hygiène de vie. Elle peut également s’avérer pérenne pour certaines personnes et c’est tout à faire compréhensible.


Le suivi d’évolution de l’endométriose par l’imagerie


Si l’on fait le choix d’interrompre la prise de la pilule, le maintien d’un suivi médical est d’autant plus important en parallèle d’une hygiène de vie adaptée pour diminuer l’inflammation, agir sur le déséquilibre hormonal, renforcer le microbiote pour renforcer l’immunité. L’imagerie est cruciale pour surveiller l’évolution de la maladie. Un suivi annuel dans un centre spécialisé, comme le centre d'imagerie médicale Italie spécialisée dans l'endométriose. Le Dr Erick Petit* reconnu dans le domaine pourra pratiquer une échographie afin de voir l'étendue de la maladie. Il est primordial de faire appel à des experts dans le domaine de l'endométriose. Leur regard affiné permet de détecter des lésions parfois invisibles pour des praticiens non spécialisés.


En dernier recours, la chirurgie


Même si la chirurgie est aujourd’hui moins systématiquement proposée, elle peut s’avérer indispensable dans certaines situations. Lorsqu’aucun traitement médicamenteux ne parvient à soulager les douleurs, ou que les lésions affectent des organes vitaux (comme les intestins, la vessie ou les reins), une intervention chirurgicale peut être envisagée pour améliorer la qualité de vie.


La chirurgie la plus couramment utilisée est la coelioscopie (ou laparoscopie), une technique mini-invasive permettant de visualiser directement les lésions et, si possible, de les retirer partiellement ou totalement. Elle est souvent préférée à la laparotomie (chirurgie ouverte) car elle permet une récupération plus rapide, avec des cicatrices moindres. Toutefois, elle n’est pas sans risques : les adhérences post-opératoires, la récidive des douleurs, ou des complications fonctionnelles peuvent survenir. C’est pourquoi cette option est aujourd’hui réservée à des cas bien ciblés, après évaluation pluridisciplinaire.


Dans tous les cas, une intervention chirurgicale ne doit pas être considérée comme une solution miracle ou définitive. Elle peut soulager, parfois de façon significative, mais ne guérit pas la maladie. C’est pourquoi l’approche globale, intégrant un accompagnement naturopathique en parallèle pour soutenir la récupération, prévenir les récidives et renforcer l’équilibre global du corps, prend tout son sens.


En conclusion


L’endométriose est une maladie complexe, multifactorielle, qui nécessite une prise en charge globale, bien au-delà du seul traitement des symptômes. Si la médecine allopathique permet de poser un diagnostic, de soulager les douleurs et d’orienter vers des solutions thérapeutiques adaptées, elle gagne à être complétée par une approche plus holistique.


Endométriose et naturopathie, en s’intéressant à l’hygiène de vie, au stress, à l’alimentation, au sommeil et à l’environnement global de la personne, permet d’agir en profondeur et de redonner un pouvoir d’action au quotidien. Ce duo, entre rigueur médicale et écoute globale, offre une voie d’accompagnement respectueuse du corps et de son rythme.


L’endométriose ne se guérit peut-être pas aujourd’hui, mais on peut apprendre à mieux vivre avec, à mieux se connaître, à apaiser les douleurs, à se réapproprier son corps. Et ce chemin vers plus de douceur, d’équilibre et d’autonomie mérite d’être accompagné avec bienveillance et compétences.


✨ Si vous ressentez le besoin d’être écoutée, accompagnée, soutenue dans votre parcours avec l’endométriose, la naturopathie peut vous offrir un espace pour reprendre le pouvoir sur votre bien-être. Mon approche est là pour vous aider à mieux comprendre votre corps, à apaiser les douleurs, et à retrouver plus de légèreté dans le quotidien. 🌿


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