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🎗️L'endométriose

  • Photo du rédacteur: Amélie Drot
    Amélie Drot
  • 7 mai
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 août

L’endométriose est une maladie connue depuis des milliers d’années. Pourtant, encore aujourd’hui en France, elle reste peu étudiée par la recherche scientifique, même si l’intérêt s’est accéléré ces dernières années.


Endométriose

Quand on sait que des symptômes similaires étaient déjà décrits dans l’Antiquité, on ne peut s’empêcher de penser que les récentes avancées sont encore trop modestes au regard de l’impact considérable de cette maladie sur la vie sociale et professionnelle des femmes qui en souffrent.


📊 À savoir : 1 femme sur 10 serait atteinte d’endométriose, mais ce chiffre serait sous-estimé, car il existe des formes asymptomatiques. On estime donc que 10 à 15 % des femmes pourraient être concernées. C’est comparable aux chiffres du cancer ou du diabète de type 2 ! Il s’agit donc bien d’un enjeu de santé publique majeur, ce qui a conduit au lancement en février 2022 d’une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, articulée autour de trois axes :


  • AXE 1 : Placer la France aux avant-postes de la recherche et de l’innovation sur l’endométriose

  • AXE 2 : Garantir un diagnostic rapide et un accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire

  • AXE 3 : Communiquer, former et informer l’ensemble de la société sur l’endométriose


🔍 Qu’est-ce que l’endométriose ?

On entend souvent en France que l’endométriose serait « la migration de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus ». Pourtant, la définition la plus largement admise aujourd’hui par les professionnels de santé est la suivante :

L’endométriose se caractérise par la présence de cellules semblables à la muqueuse utérine (endomètre) en dehors de la cavité utérine, réagissant aux variations hormonales.

Ces cellules sont sous influence hormonale, et en particulier des œstrogènes. Pour mieux comprendre l’impact de la maladie, il est utile de rappeler le fonctionnement du cycle féminin.


🔄 Le cycle menstruel :

  • Les menstruations (J1 à J5) : en moyenne, cela varie en fonction des femmes.

  • Phase folliculaire (J5 à J14) : débute avec les règles ; les ovaires sécrètent des œstrogènes sous l’effet de la FSH. Ces hormones stimulent la croissance de l’endomètre en prévision d’une éventuelle fécondation.

  • Ovulation (J14) : en moyenne, elle varie en fonction des femmes.

  • Phase lutéale (J15 à J28) : la progestérone est sécrétée pour préparer l’utérus à une éventuelle grossesse. S’il n’y a pas de fécondation, la progestérone chute et les menstruations commencent.


📌 À noter : un cycle menstruel dure en moyenne 28 jours, mais peut varier entre 21 et 35 jours. L’ovulation ne se produit pas nécessairement au même moment chez toutes les femmes.


Alimentation et endométriose


Lorsque des cellules semblables à l’endomètre se trouvent en dehors de l’utérus. Ces cellules endométriales hors de l’utérus réagissent aux hormones, provoquant inflammation et douleurs. Pour agir sur cette inflammation de manière naturelle, l’alimentation joue un rôle clé. Vous pouvez découvrir plus de conseils pratiques dans mon article dédié à l’alimentation et l’endométriose.


Endométriose et activité physique


Chaque femme atteinte d’endométriose vit une expérience différente. Il est rare de retrouver deux tableaux cliniques identiques. Toutefois, deux symptômes reviennent fréquemment : la fatigue et les douleurs chroniques. Pour certaines femmes, retrouver du mouvement adapté peut améliorer le quotidien et soulager les douleurs. Je vous explique tout dans mon article sur l’endométriose et activité physique, où je partage des stratégies douces et efficaces pour bouger sans douleur.


Stress chronique et endométriose


L’endométriose impacte aussi fortement la vie mentale et émotionnelle, provoquant stress, anxiété et surcharge cognitive. Pour apprendre à gérer ces effets, je vous invite à lire mon article sur le stress chronique et l’endométriose, qui propose des outils concrets pour apaiser le corps et l’esprit.


Aujourd’hui, l’endométriose est reconnue comme une maladie chronique, inflammatoire et hormonodépendante. La revue The Lancet [1] va même plus loin en la qualifiant de maladie systémique, ce qui appelle à une révision complète de son approche médicale et sociétale.


[1] *TAYLOR Hugh S., Kotlyar Alexander M., FLORES Valérie A., “Endomtriosis is a chronic systemic disease clinical challenges and novel innovations”, The Lancet, Volume 397, 2021

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